Un maire de droite se "gauchise".

Cette image que vous voyez sur la gauche est un cliché qui m'a été envoyé par ma mère ce matin même et qui représente un article du livret communal de Sainte-Maxime, petite ville en face de Saint-Tropez. Vous allez me dire que cet article n'est pas de l'actualité politique a proprement parlé, mais je vais rétorquer l'inverse. Car cet article sur la "bourse communale"ne serait jamais arrivé dans ce livret, avec un gouvernement de droite. Nous présenterons Sainte-Maxime et son maire avant de partir dans les méfaits qu'un tel assistanat peut produire dans notre chère France.

Présentons donc plus largement Sainte-Maxime : ancienne ville de pêcheur, elle est aujourd'hui une station balnéaire réputée. Son Maire Vincent Morisse a accueillit Monsieur Nicolas Sarkozy le 8 mai 2010 à Sainte-Maxime, de plus il s'est présenté lors des législatives de 2012 pour devenir député de la quatrième circonscription du Var, faisant ainsi la fierté des Maximois.

Cependant, un hic était de mise. Monsieur le maire n'avait pas d'étiquette politique à proprement parler, venant de l'UMP il ne pouvait faire face à un autre candidat, qui était aussi de l'UMP, Jean-Michel Couve étant l'actuel député et se représentant. Tout cela pour dire que Monsieur Morisse est à première vue purement et simplement de droite.

Mais (il y a toujours un "mais" décidément dans les articles de ce blog !) au vu de cette photo qui fait froid dans le dos, on peut se demander ce qu'il se passe dans la tête de monsieur le maire pour proposer une mesure comme ça qui favorise l'assistanat, vu que selon cet article la bourse sera accordé aux étudiants déjà boursier, quel intérêt à cela ? Peut-être être en conformité avec la politique du gouvernement socialiste ? Est-ce Flamby qui fait pression sur les collectivités territoriales ? Tant de question que l'on peut se poser.

J'ai donc décidé d'envoyé de Facebook un message à Monsieur Morisse :

"Bonjour Monsieur le Maire,

Je me permet de vous envoyer ce message sur Facebook, ne pouvant pas faire autrement pour vous parler directement car je suis étudiant en faculté d'économie sur Aix-en-Provence, et je fais cela pour vous parler de la Bourse Communale offerte par Sainte-Maxime.

N'étant pas boursier, je me suis dis "super je vais être un peu aidé" pensant que vous prendriez des critères différents pour les étudiants non-boursiers. Mais non, vous rajoutez seulement une bourse à des étudiants déjà boursiers et donc déjà aider par l'État si j'ai bien compris ? Sinon arrêté moi tout de suite. 

Et je trouve par conséquent que l'on tombe non plus dans l'aide, mais dans de l'assistanat pur et simple. Et vous savez tout aussi bien que moi : ce n'est pas en assistant des personnes comme des enfants qu'on va obtenir le meilleur d'eux-mêmes, vu qu'étant habitué à être assisté, ils ne vont plus vouloir par la suite être autonome. Mais cela reste mon point de vue.

Les aides pour les étudiants boursiers, c'est bien dans une certaine mesure je pense, et il aurait été préférable de prendre des critères moins stricts, a contrario de la bourse reversée par l'État, enfin telle est mon opinion.

Cordialement,

VASSEUR Guillaume

P.S : j'ai voté pour vous aux législatives alors qu'étant de l'UMP j'aurais dû voter pour JM-Couve. Et avec cette mesure que vous êtes en train de prendre, vous commencez à me faire regretter mon choix et j'en suis le premier désolé."

Vous voyez donc dans ce message, les méfaits d'un tel assistanat. Mais attention comme je le dis dans mon message, aider les étudiants d'accord, mais il faut éviter de tomber dans l'assistanat comme malheureusement Monsieur le maire est en train de tomber.

Je vous communiquerais, bien sûr, sa réponse si jamais ce dernier me répond un jour.

Loi n°57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.
Art 1er "L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.

Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral, ainsi que des attributs d'ordre patrimonial, qui sont déterminés par la présente loi.

L'existence ou la conclusion d'un contrat de louage d'ouvrage ou de service par l'auteur d'une oeuvre de l'esprit n'emporte aucune dérogation à la jouissance du droit reconnu par l'alinéa premier."

Art 2 "Les dispositions de la présente loi protègent les droits des auteurs sur toutes les oeuvres de l'esprit, quels qu'en soient le genre, la forme d'expression, le mérite ou la destination."